C’est quoi le commerce équitable ?

Ce concept est principalement utilisé dans le cadre des relations Nord/Sud.

Mais je m’en revendique aussi et tout autant pour les relations commerciales Nord/Nord.

Concrètement, pour Coccinelles et compagnie, c’est quoi ?

  • C’est la commercialisation de produits dont c’est le fabriquant qui fixe le prix. Que le fournisseur soit un petit artisan ou une usine, c’est lui qui fixe le prix de l’objet, et je ne négocie jamais. A partir du moment où c’est le fabriquant qui fixe son prix je peux supposer qu’il est juste pour lui. A contrario, par exemple, ce sont les grandes surfaces qui fixent le prix des denrées qu’elles achètent aux agriculteurs, quelle que soit leur rentabilité.
  • C’est la vente de quelques produits certifiés par un organisme indépendant spécialisé, la Fédération belge du Commerce équitable. Concrètement, les objets m'arrivent via  Magasin du monde-Oxfam ou Elecosy.
  • C’est l’achat de la laine entre 3,5 et 6€ aux éleveurs de moutons, alors qu’elle vaut entre 0€ ( !) et 0,6€ pour l’instant (2023), de manière à prendre en compte leur travail et leurs charges tout autour de cette matière magnifique.
  • C’est l’utilisation des services, produits et fournisseurs les plus proches et les plus éthiques possible pour ‘’faire tourner la boutique’’ : achats dans une coopérative citoyenne, entreprises locales pour les travaux de rénovation, imprimerie de proximité, filature la plus proche, etc.
  • C’est accepter l’Epi lorrain, la monnaie complémentaire et alternative à l’euro. L’utilisation de ces billets permet d’alimenter l’économie locale puisqu’ils ne peuvent être redépensés que localement… au détriment des multinationales, par exemple. (Plus d’infos ici : https://enepisdubonsens.org/)

(Crédit photo Elecosy)

Papeterie à partir de crotte d'éléphant certifiée du commerce équitable par Elecosy
L'Epi lorrain, monnaie alternative et locale en Gaume et Lorraine belge

Au niveau international, le principe de base du commerce équitable est que quiconque qui travaille a droit à une rémunération qui lui assure, ainsi qu'à sa famille, une existence conforme à la dignité humaine.

Et cela a des implications très tangibles :

  1. La création d’occasions de vendre pour les producteurs les plus désavantagés dans le commerce mondial habituel
  2. La transparence dans la relation commerciale (transparence des personnes, des contrats, de la fixation des prix, des mouvements, etc.) et donc un niveau de confiance qui n’est pas que financier.
  3. L’autonomisation des producteurs par la stabilité des achats. En effet, si des agriculteurs sont sûrs de vendre à un bon prix, cela leur laisse à la fois la possibilité d’améliorer leur production et leur gestion, et d’avoir accès à de nouveaux débouchés.
  4. L’information des clients : origine des produits et des matériaux, conditions de travail, circuit de commercialisation, niveau de prix, connaissance des fournisseurs, tout cela peut et doit être expliqué aux consommateurs pour faire comprendre et promouvoir la démarche. Mais aussi pour sensibiliser aux injustices du système économique actuel.
  5. Le paiement d’un prix juste, si possible établi en concertation avec les producteurs. Bien sûr, la ‘’justesse’’ d’un prix peut varier selon les régions. Mais il est important qu’il comprenne : l’ensemble des couts de production, une rémunération juste des hommes et des femmes qui travaillent, la prise en compte de la préservation de l’environnement, la capacité d’investir et de mettre de côté pour la vieillesse ou la maladie, la prise en compte des catastrophes naturelles, etc. Souvent, les organismes de commerce équitable (Fair trade, en anglais) proposent un prépaiement d’une partie de la production et un solde lors de la récolte pour favoriser les transitions.
  6. L’égalité entre hommes et femmes, tant pour les rémunérations que pour la répartition des tâches, la distribution des bénéfices et la participation aux organes de décision.
  7. Des conditions de travail saines et sûres pour les travailleurs. La participation des enfants (si jamais elle avait lieu) ne peut affecter négativement leur bien-être, leur sécurité, leur scolarité, leur besoin de jouer, etc.
  8. Le respect de la convention des Nations unies sur les droits des enfants, et les lois et normes sociales existantes afin d'assurer que la participation des enfants dans les processus de production des produits équitables n'aille pas à l'encontre de leur bien-être, de leur sécurité, de leur éducation et de leur besoin de jouer. Les organisations dites ‘’du commerce équitable’’ révèlent la participation des enfants dans la production.
  9. Le soutien à des pratiques agricoles qui préservent l’environnement. Même si le fait de faire du commerce équitable n’est pas contraignant sur ce point.
  10. Le respect des personnes et des engagements, et les relations de confiance, qui permettent aux producteurs de se sentir en sécurité pour développer leurs activités.

 Ces points sont inspirés de l’intéressante page wikipedia sur ce sujet.

En matière de justice sociale, en particulier dans le secteur textile, je me réfère aux positions et à la riche documentation de l’association belge Achact, que vous pourrez trouver ici :  https://www.achact.be/

(Crédit photo Epi Lorrain)

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