C'est quoi un circuit court ?

Selon la définition de la Région wallonne, c'est un mode de commercialisation dans lequel il y a au maximum un intermédiaire entre le producteur (agriculteur) et le consommateur.

Deux cas de figure existent :

Soit l’agriculteur vend sa production en direct (colis de viande, fabrication de fromages, paniers de légumes). Et il peut, pour cela, avoir recours à des sous-traitants : boucher qui fabriquera les saucissons, atelier de cuisine de confitures, cave d’affinage, pressoir à jus, etc.)
Soit le producteur vend le fruit de son travail à un et un seul intermédiaire. Celui-ci peut bien entendu aussi utiliser les services de transformateurs. C’est le cas de La Laine des coccinelles.

(Crédit photo Mélanie Meinbach)

Dans mon cas, j'achète la laine dans 3 élevages ovins, dès la tonte. Ensuite, je la fais laver, carder, filer ou feutrer, tisser, etc. La matière reste toujours ma propriété, tout au long des transformations que je fais faire par diverses entreprises spécialisées, en Belgique, France ou Allemagne.

Le plus souvent, le circuit court engendre une proximité géographique entre le producteur et le consommateur.

Mais parfois, et c’est le cas pour la laine, les entreprises de transformation sont peu nombreuses, ou délocalisées. La matière première va donc voyager un peu… tout en restant en circuit court puisque j’en reste propriétaire et seule intermédiaire entre l’éleveur et vous.

Ce mode de commercialisation, et c’est très important, implique aussi un vrai lien entre la terre, la production primaire, et ceux qui achètent.

La question du prix peut aussi être plus facilement abordée, discutée et maîtrisée quand la matière ne passe pas entre de multiples acheteurs, importateurs, fournisseurs, négociants, traders, etc.

Pour ma part, j’achète la laine entre 3,5 et 6€ aux éleveurs, alors qu’elle vaut entre 0€ ( !) et 0,6€ pour l’instant (2023).

Mon activité est donc, en plus, du commerce équitable.

(Crédit photo Ygaëlle Dupriez)